toiture-terrasse

n.f. (pl. : des toitures-terrasses)

Toiture et/ou terrasse dont la pente est inférieure à 5 % (au-dessus, c’est une toiture inclinée). On classe les toitures-terrasses en fonction de 4 critères :

a/ leur accessibilité et leur fonction. Les toitures-terrasses sont :

• soit inaccessibles (sauf pour entretien et réparations exceptionnelles),

• soit à zones techniques (pour entretien d’équipements) ; pente ≤ 7%,

• soit accessibles (aux piétons),

• soit circulables (circulation et stationnement de véhicules),

• soit toitures-jardins, recouvertes de terre végétale et de plantations.

b/ leur élément porteur :

• béton armé en dalles ou coulé sur ossature armée ou bacs acier, béton précontraint, planchers à poutrelles,

• acier (bacs nervurés).

c/ la pente (du support) :

  • à pente nulle : < 1 %,
  • plates : pente de 1 à 5 % (cas général) ou 1 à 3 % si support acier nervuré,
  • rampantes : pente de 5 à 15 % dans le cas général, 3 à 7 % sur acier nervuré.

d/ la région climatique : les toitures soumises aux climats de montagne (altitude > 900 m) font l’objet de mesures spéciales pour tenir compte des surcharges dues à l'épaisseur de neige.

Étanchéité des toitures-terrasses.

Une toiture-terrasse et son étanchéité se composent de :

1/ un élément porteur, rigide, résistant et stable.

2/ une forme de pente, qui guide les eaux pluviales vers les évacuations.

3/ un support d’étanchéité : de plus en plus souvent, l'étanchéité est réalisée sur des panneaux isolants rigides et peu compressibles : mousse de verre, mousse plastique alvéolaire, laine minérale imprégnée de résines, matières végétales (fibrag-glos, aggloméré de fibres de bois, liège aggloméré).

4/ l’étanchéité proprement dite. Le choix dépend surtout de la pente et des contraintes prévisibles :

!

- étanchéité en asphalte coulé, en deux couches successives (la seconde sablée), par épandage à chaud.

- multicouche bitume, en lés super-posés de chapes manufacturées de bitume armé et/ou de feutre bitumé, collées en place à lits croisés, décalés ou successifs avec un enduit d’application à chaud (EAC).

- multicouche en bitume élastomère armé : variante légère du précédent, en lés de bitume chargé d'élastomères, armés de toile de verre ou polyester. - monocouche sans bitume, en matériaux minces en lés soudés, à base d'élastomères (feuilles de caoutchouc de synthèse) ou de plastomères (du type polyéthylène ou PVC).

système d’étanchéité liquide (SEL), en matériaux à base de résines polymères mis en oeuvre en couches successives, par projection ou par application au rouleau ou à la raclette. 5/ une protection, qui réduit les effets du soleil, de la grêle et du passage piétonnier. On distingue :

• l’autoprotection, intégrée à un matériau d’étanchéité manufacturé, sous forme de granulats sertis sur la couche de surface (autoprotection minérale), ou d’une feuille métallique solidarisée (autoprotection métallique en aluminium ou en cuivre recuit) ;

• les protections rapportées, dites protections lourdes, meubles, pour terrasses non accessibles, sous forme d’un lit de granulats, ou dures, pour terrasses accessibles, sous forme d’une dalle mince de béton armé, de carreaux posés à bain de mortier ou d’un dallage amovible sur plots.

Les ouvrages particuliers.

Les émergences, pénétrations et reliefs (acrotères, costières), souches de conduits (de ventilation, de fumées), seuils, joints de gros oeuvre et évacuations d'eau font l’objet de jonctions avec la surface courante : relevés, habillages en plomb, pontages, etc.

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